Les Einsatzgruppen 5 partie
Alvensleben Ludolf-Hermann Emmanuel Georg Kurt Werner von
Fils du général prussien Ludolf von Alvensleben (1844-1912), né à Halle, Ludolf Hermann entre dans les cadets prussiens en 1911. Après la guerre il fait des études d’agriculture tout en s’engageant dans les combats des révoltes de gauche en Allemagne centrale. Il gère le domaine agricole familial et se nomme « seigneur de Schochwitz, Krimpe et Wils ».
Membre du Stahlhelm entre 1923 et 1930 il adhère au NSDAP et est jusqu’en 1934 NSDAP Kreisleiter à Eisleben. Nommé en 1931 SA-Standartenführer, il est inspecteur du Gau en à partir de 1933 élu du parti au Reichstag.
Etant passé dans la SS, Ludolf-Hermann von Alvensleben devient le 5 avril 1934 SS-Obersturmbannführer et commande rapidement la 26è SS-Standarte à Halle. En janvier il est nommé SS-Oberführer et commande à Schwerin. Entre le 14 août 1938 et janvier 1941 il travaille directement avec le Reichsführer SS Heinrich Himmler, qui le nomme en 1939 responsable de l’autodéfense en Prusse Orientale. A ce titre il est responsable de l’assassinat de milliers de civils Polonais avant, pendant et après la campagne de septembre 1939.
Grâce à l’appui de Himmler, il devient très influent au sein de la SS. Nommé en août 1940 SS-Brigadeführer, il devient fin 1941 HSSPF en Crimée et en 1942 major général de la Police. Successivement, il est HSSPF en Mer Noire, SS-Gruppenführer et jusqu’à la fin de la guerre HSSPF Elbe. Le 1 juillet 1944 il est nommé lieutenant général des Waffen SS et de la police. A la fin de la guerre Ludolf-Hermann von Alvensleben fuit en Argentine où il termine tranquillement ses jours sous le faux nom de Carlos Lücke. Il meurt le 1 avril 1970 à Santa Rosa de Toay.
Bernhard Baatz naît en 1910 a Dönitz, suit ses études à Gaudenz, Dessau, Halle et Iéna où il étudie le droit. Le 1 mars 1931 il devient membre de la NSDAP et entre le 1 juillet 1932 dans la SS. De septembre à novembre 1939 il est affecté à l’état major de l’Einsatzgruppe IV dans le cadre de l’opération « Tannenberg » en Pologne. Il revient à Berlin et entre dans le RSHA où il travaille dans la section des affaires polonaises jusqu’en juin 1940, puis aux affaires des territoires nouvellement conquis à l’ouest (France, Belgique, Alsace, Lorraine, Belgique, Hollande, Norvège…). Il est nommé SS-Sturmbannführer. Puis, toujours au RSHA, il passe au service des travailleurs étrangers dans le Reich.
Le 1 août 1943 Baatz est nommé commandant de l’Einsatzkommando 1 (EK 1) chargé de liquider tous les « éléments hostiles et raciaux inférieurs » en Estonie. En octobre 1944 il est nommé KdS dans les Sudètes et s’installe à Reichenberg.
Après la guerre il n’est pas inquiété et devient directeur de la firme de construction Mannesmann à Duisburg. Il n’est arrêté que le 26 juin 1967 et emprisonné dans la prison de Moabit à Berlin. Il est accusé d’avoir assassiné sans jugements 240 travailleurs forcés polonais. Mis en jugement, il est relaxé le 20 mai 1969 suite à de complexes arcanes judiciaires. Il meurt le 26 avril 1978.
Né à Lauenburg en Poméranie le 1 mars 1899 d’une famille terrienne et aristocratique, Erich Julius Eberhardt von dem Bach-Zelewski (1899-1972) est destiné à la carrière militaire. Combattant lors de la première guerre mondiale, il entre en 1919 dans les Freikorps et devient officier en 1924. Il adhère au parti nazi en 1930 et entre l’année suivante dans la SS. Il sera commandant SS de la région Nord-est puis Sud-est et député de la région de Breslau au Reichstag de 1932 à 1944.
S.S. Obergruppenführer et Général des Waffen-S.S. et de la police, il est nommé par Himmler chef suprême des SS et de la Police (HSSPF) de Russie centrale et chef des unités antipatisannes à partir de juin 1941. Il écrème à ce titre tout l’arrière du front en Russie centrale des Juifs, communistes et partisans… Ainsi sous son commandement seront exécutés fin octobre 1941 plus de 35 000 juifs à Riga, et il participe personnellement à des massacres à Minsk et à Mogilev. En automne 1944 il participe à la répression du soulèvement de Varsovie.
Au procès de Nuremberg, il est témoin à charge contre Himmler et les principaux responsables SS. En mai 1951, il est condamné à dix ans de résidence surveillée par un tribunal de dénazification. Il est le seul officier SS de haut niveau à s’accuser de tueries en masses. Mais il ne sera jamais inquiété pour avoir massacré des Juifs… Par contre, en février 1961 il est condamné à trois ans et demi de prison par le tribunal allemand de Nuremberg pour participation à la purge de 1934 (« Nuits des longs couteaux »), puis condamné à perpétuité en 1962 pour le meurtre de 3 communistes en 1933. Il meurt le 8 mars 1972 à Munich-Harlaching.
Behrends naît en 1907 d’un père restaurateur. Il fait des études de droit à Marbourg et le 17 juillet 1932 est docteur en droit. Le 1 février 1932 il entre dans le NSDAP et dans les SS.
Il est juriste pour les SS en Allemagne du Nord (Rüstringen). Heydrich l’appelle au SD le 13 janvier 1934 comme directeur de la section idéologique (« Weltanschauliche Auswertung » II 1) devant s’occuper des francs maçons, des juifs, des ennemis politiques de gauche et de droite… Le 1er février 1934 il devient SS-Obersturmführer, et le 20 avril SS-Hauptsturmführer.
Il joue un rôle non négligeable dans la préparation due la « Nuit des longs couteaux », en établissant la liste des SA et des ennemis politiques à éliminer. Il y gagne ses galons de SS-Obersturmbannführer le 4 juillet. En 1937 il participe au montage de l’« opération Toukatchevsky » visant à discréditer le maréchal, qui sera exécuté sur ordre de Staline…
Le 27 janvier 1937 il est nommé patron de la « Volksdeutsche Mittelstelle » (VOMI), poste qui tiendra jusqu’au 15 avril 1943. La VOMI coordonne les diverses activités des mouvements des « Volksdeutsche » dans les pays limitrophes comme la Pologne, le Luxembourg et Paris : elle y organise des meurtres et des attentats, dresse des listes et prépare les futurs déplacements de personnes…
En mars 1939 Behrends est élu au Reichstag ; Il est aussi vice président de l’organisation nazie des Allemands à l’étranger, directeur des sections sportives d’escrime et de natation du Reich… Il participe à la campagne de France en 1940 et le 1 janvier 1941 il est promu SS-Brigadeführer. Il fait en plus partie du cercle des amis du Reichsführer-SS Himmler.
Il passe successivement par les divisions des Waffen SS « Das Reich », « Charlemagne », « Handschar » (Croatie)… et le 15 mars 1944 il est nommé HSSPF pour la Serbie, le Monténégro et le Sandzak : il mène de nombreuses action de répression et de combats contre les partisans. Du 30 janvier à mai 1945 il est HSSPF « Ostland und Russland-Nord ».
Le 5 juillet 1945 il se rend aux Anglais et est interné dans un camp en Écosse. Le 16 avril 1946 il est livré à la Yougoslavie. Il est pendu le 4 décembre 1948.
Né à Mannheim le 12 août 1909, d’une famille de marchands de meubles, Franz Alfred Six fait des études classiques et en 1930 fréquente l’université de Heildelberg où il étudie la sociologie, la politique et la philosophie et milite activement pour le nazisme. Inscrit au parti depuis 1930, il est le patron de l’organe de presse de l’association des étudiants allemands.
Le 20 avril 1935 il entre dans la SS et en 1936 devient enseignant à la faculté de droit et de sciences politiques de Königsberg, avant d’obtenir la chaire de sciences politiques de l’université de Berlin dont il devient le doyen. Séduit par un tel parcours, Heydrich lui offre en 1937 la direction de l’office VII de l’Agence centrale pour la Sécurité du Reich (RSHA) où il s’occupe de questions idéologiques. Il devient ainsi un des 7 plus hauts responsables du service de sécurité. Il travaille à ce que le SD ait une position de monopole dans la politique raciale du, IIIe Reich. Il participe aussi à la mise en place de la logistique de l’appareil de destruction des Juifs. Son rôle dans l’holocauste a été totalement sous estimé après la guerre, contrairement à celui de son « subordonné » Adolf Eichmann.
Avec le chef de la Gestapo Heinrich Müller, il est chargé de préparer l’action de la police lors de l’invasion de la Pologne et fait partie de l’état major de Heydrich chargé de la liquidation de l’élite intellectuelle polonaise. Le 20 juin 1941 Heydrich le nomme commandant du « Vorkommando Moskau », une des unités mobiles de tuerie de l’Einsatzgruppe B, qui va s’occuper de l’élimination des Juifs. Par la suite, il retourne à son précédent poste.
Arrêté par les Américains, il est d’abord protégé par l’OSS et fait partie de l’Organisation Gehlen qui travaille contre l’Union Soviétique. Il est cependant reconnu par un ancien collègue SS qui travaille aussi pour les Alliés, mais au CIC, une organisation rivale de l’OSS. Il est donc mis en procès en 1948 à Nuremberg et condamné à vingt ans de prison. Sa peine est réduite à dix ans par la Commission de clémence. Libéré en 1952, il devient conseiller auprès de l’armée allemande puis chargé de relations chez Porsche.
Il meurt le 9 juillet 1975 à Bozen – Bolzano, où il s’est retiré dans une luxueuse villa construite par un ancien architecte du parti nazi, Giesler.
Friedrich Suhr naît le 6 mai 1907 à Lünebourg. Il étudie le droit à Göttingen et Fribourg jusqu’au doctorat. Il entre au NSDAP le 1 mai 1933 après avoir été admis dans la SS le 1 février de la même année. En qualité de juriste, il dirige au RSHA le Referat II A 3 s’occupant de problèmes de justice. Fin mai 1940 il remplace Werner Best, parti pour la France, comme patron de tout le service II, mais sans en porter le titre.
Plus tard il devient le collaborateur d’Eichmann au Referat IV B 4 des affaires juives. A ce titre il prend part à la réunion du 29 janvier 1942 qui redéfinit la qualité de Juif dans les territoires de l’est, tout juste après la conférence de Wannsee. Cette définition élargit le concept de Juif à quiconque pratique la religion juive ou dont l’un des parents pratique la religion juive… On élimine ainsi la catégorie des Juifs « Mischlinge ».
En novembre 1942 Suhr est nommé « Befehlshaber der Sicherheitspolizei und des SD », BdS de Kiev. Il commande alors le Sonderkommandos (SK) 4b de l’Einsatzgruppe C, et ceci jusqu’au 5 août 1943 pour prendre le jour suivant le commandement de l’Einsatzkommando (EK) 6 jusqu’en novembre 1943.
Il est ensuite missionné à Toulouse comme Bds et commandant d’un groupe de combat et enfin nommé chef de la police dans le Haut Rhin à la fin 1944. Arrêté et emprisonné par les Alliés, il se suicide le 31 mai 1946 dans la prison de Wuppertal-Elberfeld.
Udo Gustav Wilhelm Egon von Woyrsch est issu d’une très ancienne famille noble de Bohème et est le fils du camérier royal de Prusse Günther von Woyrsch (1858-1923), seigneur de Schwanowitz et Pramsen, Groß-und Klein-Masselwitz et Pilsnitz, et de Gertrude, Comtesse von Pfeil et Klein-Ellguth (1866-1956).
Woyrsch épouse en premières noces le, 25 juin 1924 Marie-Eva von Eichborn, fille de Wolfgang von Eichborn auf Pischkowitz et d’Edelgard von Rosen, grands propriétaires, mariage dissous en mai 1933. En secondes noces il épouse le 21 septembre 1934 Inez Freiin von Tschammer und Quaritz, fille du grand propriétaire Siegfried Freiherr von Tschammer und Quaritz auf Quaritz et d’Édith von Lieres und Wilkau (Haus Stephanshain). Outre cela, il est le neuveu du Generalfeldmarschall Remus von Woyrsch (1847-1920).
Après s’être battu lors de la première guerre mondiale avec rang d’officier, il est conseiller d’état en Prusse. Il adhère au NSDAP et entre dans la SS. Il participe à l’élimination de Röhm et des SA lors de laquelle il ordonne l’exécution de son rival Emil Sembach. Il est promu SS-Obergruppenführer et général de la police. Il siège un moment au Reichstag comme député de Breslau.
Le 3 septembre 1939, Himmler lle nomme commandant de l'Einsatzgruppen B.V avec pour mission d'élimination des élites intellectuelles poplonaises. Du 20 avril 1940 au 11 février 1944 il est HSSPF de la région d'Elbe. Fonction dont il est démis suite aux intrigues du Gauleiter de Saxe Martin Mutschmann.
Woyrsch est condamné en 1948 pour participation à une organisation criminelle à 20 ans de prison. Il est libéré en 1952 et décède le 14 janvier 1983.